Les Chroniques d'Arcanos
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
-39%
Le deal à ne pas rater :
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
399 € 649 €
Voir le deal

 

 Petites lignes fragiles perdues dans le temps

Aller en bas 
AuteurMessage
Red Fire Storm
Chevalier d'Argent
Red Fire Storm


Nombre de messages : 77
Age : 52
Date d'inscription : 11/09/2008

Petites lignes fragiles perdues dans le temps Empty
MessageSujet: Petites lignes fragiles perdues dans le temps   Petites lignes fragiles perdues dans le temps Icon_minitimeDim 15 Fév - 2:35

Il était une fois un elfe à la peau dorée, aux cheveux de jaie et aux yeux violets.

Etrange configuration lorsqu'on y pense...

Oh, il n'avait pas la beauté de ses semblables cet elfe là !

Lorsqu'il parlait, il passait volontier pour un idiot, bavant d'insipides phrases dont l'intérêt se résumait à la mesure de son tout petit être.

Car il n'était pas grand.

Ses vêtements étaient négligés, de seconde main.

Il était la honte de la cité dont il foulait l'herbe tendre.

Tant et si bien que les siens le fuyaient ou ne prêtaient pas attention à sa présence.

Il n'était qu'une erreur dans la vision délicate de ses semblables.

Pourtant, nul ne savait d'où il venait, ni qui il était.

Inconnu et repoussant, il fut rapidement mis de côté et aveugles devinrent les autres.

Et le temps passa...


Un jour, le roi des elfes vînt à sortir de son palais, tout pimpant dans ses habits de lumière.

Cet homme là était sage.

Il portait dans son regard l'immaculé et l'argent.

A sa main, un bâton d'un bois blanc torturé lui permettait de reposer sa carcasse féline.

Il vînt à croiser, au fil de ses pas, notre triste sire.

Il allait passer son chemin en soupirant, lorsqu'il revînt en arrière.

Passant outre son dégoût, il posa trois questions à notre repoussant misérable.

A ces trois questions, l'elfe étrange répondit.

Pour ceux qui vécurent l'instant de loin, la surprise fût grande lorsque le souverain s'agenouilla devant le pouilleux.

Ce dernier arborait un sourire aux dents blanches, contrastant avec sa triste présence.

Alors que, sous les yeux médusés de la plèbe, la scène se déroulait, une conversation des plus mystérieuse avait lieu entre la terre et le ciel.

Au final, l'elfe aux yeux violets prit congés de son sir.

Du coin d'un arbre, il sortit un bâton fait d'un bois vert dont la pellicule de mousse et de champignons donnait un air peu ragoûtant.

Lentement, il prit le chemin menant à la sortie de la cité et en franchit les portes.


Longtemps, le roi resta comme humble, maintenant ses genoux à terre.

Quand il se releva, on le vit rentrer au palais le regard lourd, comme vouté.

Certains auraient juré qu'il avait vieillis.

Et le temps passa...



La cité resplendissait.

Son architecture en harmonie avec la nature avait de quoi rendre fière nos elfes.

Tout semblait aller pour le mieux.

Et puis un matin, on entendit des pleurs.

Une dame du palais, alertée pas ceux-ci, sortit voir quelle en était la source.

A sa grande surprise, elle découvrit deux œufs énormes, comme écaillées sur la longueur, de couleur bleutée avec des tâches violettes.

A l'intérieur de ses œufs, sur un lit de paille fraîche, deux enfants semblaient crier leur faim.

Deux beaux petits, la peau pâle, l'un avec les cheveux auburn et l'autre avec des boucles mordorées.

Deux garçons.

Quand ils l'aperçurent, les petits cessèrent de pleurer. Puis, devant les yeux attendris de la belle, ils se mirent à babiller et à sourire aux anges.

Fondant facilement, la dame les prit et les emmena.

Il s'avérait que cette dernière était une jeune conseillère de notre vieux roi cité plus haut.

Elle s'enquit de prévenir son souverain, pensant que la chose n'était ni banale, ni innocente.

En voyant les deux bambins, il resta fort songeur.

Puis il donna des ordres et les fît emmener dans une chambre attenante à la sienne.

Ce qui se passa ensuite demeure un mystère.

Puis le temps passa...



La cité connaissait quelques soucis.

Sortie du ventre de la terre, une créature ancienne avait prit le partie de nuire à nos elfes.

Notre bon vieux roi avait encore pris en âge.

Mais à ses côtés, à présent, deux jeunes elfes à la beauté touchante se tenaient.

Ils avaient le regard fier et sûr de la jeunesse.

A leur front, une couronne trônait.

Visiblement, le Roi les avait prit pour fils.

Non loin, une jeune elfe au teint dorée se tenait.

Il est étrange que personne ne fît attention à cette jeune enfant aux cheveux courts, car son regard brillait d'une maturité étonnante pour son âge.

Vêtue tel un page, elle portait des chausses hautes, un pourpoint vert tendre et un coussin de velour bleu sur lequel reposait une sorte de clé.

De temps en temps, les deux jeunes princes jetaient un œil dans sa direction.

Ce jour là, une fête était donné en l'honneur du départ vers l'éternel d'un vieux conseiller.

Alors que la nuit se teintait du charme des lumières magiques, notre jeune page s'éclipsa, attirée par une ombre, à la barbe et au nez de nos deux jeunes insouciants occupés à honorer leurs responsabilités auprès des invités.

Lorsqu'ils s'aperçurent de sa disparition, il y eut comme un branle bas de combat.

L'inquiétude se lisait sur les visages des princes, mais plus encore sur celui du régent.

Dans la plus grande discrétion, des ordres furent donnés et l'enfant recherchée.

On ne la retrouva jamais.

Et le temps passa...



De la cité, il ne restait que des ruines fumantes.

Quelque chose glissait sur le sol, faisant un bruit désagréable.

Cette... Chose là... Celle qui arpentait ce sol jadis fertile... Brrrr...

Un bruit de suçion se fît entendre.

Lent, méthodique, ce son semblait résonner partout.

Une ombre immense tremblait sur ce qui avait été le palais de notre Roi.

Et c'était bien son corps que l'on voyait se tortiller, comme soulevé légèrement, tel une marionnette manipulée par un fou.

Son crâne était ouvert, le regard révulsé.

Ce qui en sortait semblait nourrir quelque chose, mais quoi ?

Car il n'y avait rien.

Des gémissements perturbèrent le repas de l'invisible.

L'ombre sur les ruines sembla se retourner brusquement.

Le corps du souverain tomba dans un bruit de corps mou.

La chose sembla se déplacer légèrement, puis se figea.

Un hululement strident jaillit des ténèbres et un son de cisaillement sec retentit : khsssssss...

Une silhouette menue et fine prit la place de l'ombre.

Elle semblait chercher quelque chose.

S'échappant de sa capuche, une longue natte décida de prendre l'air.

A sa main, elle tenait un bâton vert recouvert de mousse et de champignons.

Se déplaçant entre les cadavres, elle fouillait de son regard clair le sol.

Après un long moment, elle découvrît enfin ce qu'elle était venue trouver.

Elle siffla.

Lentement, du ciel, surgit un oiseau gigantesque, aux pattes robustes, harnaché d'une sorte de selle spéciale.

Du néant, un jaguar blanc bondit, un éclair frappant le sol derrière lui, comme si la bête était venue d'un portail.

Il posa son regard violet sur la jeune elfe.

Un regard emprunt d'une grande sagesse.

Puis il feula doucement.

La jeune femme opina.

Puis, faisant quelques gestes dans l'air, elle pointa le bâton vers un point précis.

Deux corps se soulevèrent des décombres et virent prendre place sur le volatile destrier.

Le jaguar rugit.

Un sourire apparu sur ses lèvres, puis elle siffla à nouveau.

L'oiseau prit une impulsion et s'éleva rapidement vers le ciel, emportant sa charge.

Le félin vint poser son museau sous la main de notre étrange dame.

Alors, elle brandit le bâton vers l'avant, décrivant un cercle tout en murmurant : une brèche s'ouvrit et ils disparurent dans un bond.

Et le temps passa...



Cette forêt là était d'une beauté sauvage.

Une cascade fumante frappait de ses longs cheveux de cristal le fond d'un gouffre.

Un feu crépitait, cachant le bruit d'un cri.

Sous une tente recouverte de branchages, deux elfes souriaient.

L'un à la chevelure longue et auburn.

L'autre portant des boucles mordorées.

Ils fixaient tout deux une elfe au regard remplit d'une sagesse profonde nimbée d'une douceur palpable.

Dans ses bras, un petit être regardait le monde.

Et le temps passa....
Revenir en haut Aller en bas
 
Petites lignes fragiles perdues dans le temps
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Les Chroniques d'Arcanos :: Section RP :: Contes et Légendes-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser