Sombre songe...

Au coeur de l'abîme ténébreuse, la chute fut longue et le choc rude, la douleur fulgurante lui arracha un cri plaintif et l'extirpa d'un sommeil sans âge.
La petite fille qui lui fit alors face, appelait à l'aide. Sa voix fluette résonnait dans son crâne y faisant naître un sentiment d'urgence..." A L'AIDE ! A L'AIDE ! ILS VONT ME FAIRE DU MAL ! AIDE MOI !...
Instinctivement, l'homme la prit dans ses bras et chercha du regard d'éventuels agresseurs. Mais nulle menace ne s'offrit à ses yeux si ce n'est.... A peine couverts par les cris stridents de la petite fille, des rires d'enfants moqueurs se faisaient de plus en plus insistants, s'amplifiaient et se mélangeaient aux plaintes de la petite.
La pauvre malheureuse se mit alors à gémir, le regard empli d'effroi de l'homme se porta sur elle.
La peau juvénile prenait une teinte laiteuse, diaphane. Elle ne tarda guère à craqueler puis à s'éparpiller par petits lambeaux desséchés, dévoilant la chair sanguinolente. Les hurlements de douleur sans nom martelaient les tympans de l'homme qui impuissant assistait au calvaire de l'enfant. Puis ce fut au tour de la chair de se décomposer et de se transformer en cendre, les poussières s'écoulant entre les doigts de l'homme, une odeur morbide assaillant ses narines. Le visage déformé par une terreur viscérale, il contemplait un petit squelette aux os d'une blancheur irréelle, les hurlements et les rires d'enfant toujours se mêlant dans une farandole infernale, battant la mesure d'une chant d'horreur et de mort...
Tremblant et le visage en sueur, Korto s'éveilla dans la quiétude d'une cellule du monastère. Recroquevillé dans un coin, il contemplait ses mains, incrédule et terrifié....



( N'hésitez pas à conter vos cauchemars dans ce post.... brrrrrr )

Un cor puissant et sourd.....je m'avance, ma main serrant ma lame, je ne vois que lui, la pluie détrempe mes cheveux le gout du sang dans ma bouche me fait prendre conscience que je suis encore en vie, mes frères tombent, je marche..... Une lame, mon bouclier....le fracas de l'acier, j'esquive elle s'abat violemment, j'exulte de de la rage du guerrier de celle qui vous prends dans la fureur du combat, un corps s'écroule, j'avance sans prendre garde aux coups qui pleuvent, je le regarde, je ne vois que lui abattant mes frères un par un, mon cœur s'accélère. Il est là, un cri de rage je m'élance la fièvre du combat, j'ai soif de la mort de mon ennemi, nos armes s'entrechoquent, personne ne prends le dessus. Je pare, il esquive, plus rien n'a d'importance autour, la pluie me transperce la peau un dernier cri de rage il s'écroule, son casque roule au sol, son visage....innocent, un enfant ce n'est qu'un enfant, qu'importe c'est un ennemi.....ma lame tombe implacable sa tête roule, des cris, des visages m'entourent un gamin ce n'était qu'un gamin, je m'écroule, à genou dans la bout, un flaque mon visage, un rictus mauvais, ce n'est pas moi, non je ne suis pas un bourreau, un gamin ce n'était qu'un gamin....

Lame se réveilla, en sueur, la nuit encore sur les plaines, ce doux son de la nature, toujours ce même cauchemard, un gamin ce n'était qu'un gamin, on ne refait pas le passé, c'est ainsi je suis un guerrier, je suis comme celà...

Un gamin ce n'était qu'un gamin.......

Lamesombre sortit sur les murs du fort la brume s'étandait sur la lande, son regard se perdait sur la mer, sur son passé. La promesse qu'il avait fait en partant, il l'avait oublié balayé pour épouser une autre vie ici. Plein de doute sur l'avenir se languissant de l'action du combat, il ne pourrait jamais oublier son passé, ses démons étaient encore tenaces.....
Il ne savait que faire, il se sentait comme un poissons hors de l'eau....

- "Caius fait seller mon cheval je pars"
- "Je fais rassembler les hommes Messir ?"
- "Non je pars seul j'ai besoin de me défouler"

Lamesombre éperonna Harmonie et partit la lance à la main aux lueurs du jour.

La respiration saccadée, les jambes te le visage égratignés pas les branches et les ronces, Klaiya court à travers la forêt, tenant fermement la main de sa soeur.
-"Plus vite, Fatia. dépêche toi."
derrière elles, pire que des loups, des hommes... le bruit de leur souffle et de leurs jurons. Leurs ricanements
-" elles n'iront pas bien loin avec leurs petites jambes"
La panique prend le dessus, Klaiya tire plus sur ses dernières forces de petite fille, mais soudain voilà que Fatia émet une résistance. La force à s'arrêter, la faisant chuter.
Klaiya se retourne pour voir devant elle l'image de sa soeur adolescente debout, le visage déformé par la colère, une profonde blessure au niveau du ventre.
-" PAS QUESTION. TON TOUR VIENDRA AUSSI"
Elle lui donne un puissant coup de pied dans les côtes

** Klaiya se reveille en sueur et le souffle court, une vive douleur au coté. Fatia serait à nouveau en colere?**