Les Chroniques d'Arcanos
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 [Validé] Edailô Isilmë'Lómin

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Nyuuwa

Nyuuwa


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MessageSujet: [Validé] Edailô Isilmë'Lómin   [Validé] Edailô Isilmë'Lómin Icon_minitimeJeu 19 Mar - 22:27

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Nom du personnage : Edailô Isilmë'Lómin

Âge : 108 ans

Classe : Moine pur

Description physique et psychologique

Ce jeune elfe aux yeux verts parsemés de paillettes dorées a de longs cheveux blond or qui descendent en cascade jusqu’à ses épaules. Sa peau claire contraste avec celle habituellement plus foncée des elfes du soleil.
Il ne porte pas d’arme sur lui mais sa silhouette de combattant laisse planer peu de doutes sur sa vocation. Il semble maître de chacun de ses mouvements, ses gestes étant habituellement précis et fluides.
Il est d'un tempérament la plupart du temps calme et neutre.

Description des tatouages
De face, on peut voir un tigre du côté gauche du torse qui se prolonge jusqu'au vout du bras gauche. À droite, un dragon s'étire jusqu'au bout du bras droit.
De dos, deux autres animaux mythiques prennent place à partir du creux des reins : un autre tigre, inversement au premier, s'allonge sur le bras droit et un autre dragon complète l'ensemble sur le bras gauche.
Il s'agit de toute évidence d'un travail de maître. Tous les tatouages sont colorés et semblent s'harmoniser parfaitement au corps de l'elfe.



Histoire du personnage

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Une étrange odeur flotte dans l'air... L'odeur du sang.

Je ne la connaissais pas, pas de cette façon là. Mêlée à celle de la mort, elle me semble différente...

Je n'ai même pas regardé les corps, je savais qu'ils étaient morts, je savais ce qu'il me restait à faire. Je devais partir pour Termalaine avant que ce soit mon tour...

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Journalier est loin d'être le plus agréable des métiers mais, au moins, il permet de survivre. Heureusement que ma mère a pu trouver ce travail dans cette petite échoppe de couture non loin de la maison. Je sais maintenant qu'elle pourra s'en sortir sans trop de mal même si je pars. L'idée m'effleure de plus en plus l'esprit, je sens qu'il n'y a rien pour moi ici.
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Aujourd'hui, après avoir terminé les livraisons, j'ai croisé cet elfe, encore. Je pense qu'il s'appelle Edelwën. Je l'ai suivi, de loin, jusqu'en haut de la falaise. Je pense qu'il savait que j'étais là... Non, en fait, c'est certain, il le savait. Mais je suis resté caché et il a fait comme si de rien n'était. Je l'ai observé longtemps, épiant le moindre de ses gestes, sa précision, sa discipline; tout me fascine chez lui. Ce n'est pas la première fois que je le vois mais c'est bien la première fois que je me permets de le suivre jusqu'ici et je ne suis pas déçu.
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Ce matin, J'ai essayé de refaire certains des mouvements qu'Edelwën avait exécutés dans la neige. Je me suis blessé, c'est malin, comment je vais expliquer ça à mes employeurs ?

Je l'ai revu, ce soir, et je l'ai encore suivi.

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Il y avait cette ruelle, les murs sombres de chaque côté, la neige blanche qui tombait doucement, venant lentement recouvrir le cadavre de mon plus cher ami. Cinq minutes trop tard, juste cinq minutes, le sang avait gelé après s'être mêlé à la neige. J'avais entendu leurs pas qui s'éloignaient. Il avait essayé de s'enfuir, on le voyait à sa posture. Je n'ai pas osé toucher le corps, de toute façon, j'entendais déjà d'autres pas qui approchaient, je ne devais pas rester là.
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La journée a été pénible, j'ai effectué des livraisons dans la neige toute la journée. Et le vent qui refuse de se calmer. J'aurais bien aimé suivre Edelwën aujourd'hui aussi mais j'ai les pieds congelés et, à travers la tempête, je n'ai pas osé.
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Liosten, c'est le matin, le soleil est à peine levé. Je me refuse à ouvrir les yeux même si mon père me le demande, je refuse d'ouvrir encore les yeux sur les horreurs commises sur tout un peuple pour les actions d'une seule personne. Il me dit qu'il a une bonne nouvelle, la Duchesse de Termalaine a décrété qu'elle accueillerait tous les elfes. Nous allons partir ce soir.
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C'était ma fête aujourd'hui, je viens d'atteindre les 100 ans. Ma mère a pleuré, elle était heureuse, elle dit qu'elle est fière de moi, de me voir si grand, si fort malgré les évènements. Elle n'a cessé de me répéter que je suis resté une bonne personne et qu'elle en remercierait éternellement nos dieux de m'avoir épargné la folie, comme c'est arrivé à d'autres d'entre nous.
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J'étais en salle de classe quand Selfaril a ordonné que tous les elfes soient tués. Des gardes sont débarqués dans la classe, annonçant officiellement le carnage qui allait s'en suivre. Sur le coup, même les jeunes humains ont eu peur, c'était chaotique, tout le monde courrait dans tous les sens, beaucoup ont pu s'enfuir cette fois là.
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J'ai commencé à m'entrainer plus sérieusement. Si ce n'est pas après mon travail, c'est avant, quand je ne suis pas en train d'espionner Edelwën, bien sûr. Je suis déjà souvent épuisé par les journées de travail mais j'ai l'impression que l'entrainement, au lieu de m'épuiser encore plus, m'aide à être plus endurant à la tâche.
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C'était devenu un pur massacre, ils entraient dans les maisons, frappaient jusqu'à ce que plus rien ne bouge, puis passaient à la suivante. Tous les elfes en souffraient jusqu'au plus profond de leur âme, et moi aussi, je n'y échappais pas. C'était une douleur sourde et lancinante. Trop d'innocents étaient morts...
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Mais son odeur était si entêtante, entre les murs de notre petite demeure, il semblait qu'elle prenait toute la place. Ils pensaient que j'étais mort aussi, ils n'avaient même pas pris la peine de vérifier. En fait, si je ne me décidais pas à bouger, j'allais effectivement mourir. L'idée m'effleura que la mort serait peut-être préférable...

Je me suis levé comme j'ai pu, j'ai pris ce que j'avais sous la main pour stopper mes hémorragies.

Je n'avais toujours pas tourné le regard vers Eux, je ne voulais pas voir ça. Puis je l'ai entendue pleurer, ma mère, elle pleurait. Je me suis précipité vers elle. Aussitôt qu'elle fût en état de marcher, nous sommes partis. Si nous restions une journée de plus ici, c'était la mort. Nous n'avons jamais remis les pieds à Liosten.

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Nyuuwa

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MessageSujet: Re: [Validé] Edailô Isilmë'Lómin   [Validé] Edailô Isilmë'Lómin Icon_minitimeJeu 19 Mar - 22:43

La première leçon

Je venais tout juste de sortir de chez moi quand je l'ai vu plus loin devant, j'avais un peu de temps devant moi alors je l'ai encore suivi. J'étais caché, comme d'habitude, et j'essayais de graver dans ma mémoire le plus de détails possibles sur les gestes qu'il faisait. En effectuant un mouvement, il s'est tourné vers moi, il me pointait, comme s'il tenait un arc. J'ai su cette fois-là qu'il me visait vraiment, je ne savais plus où me mettre, si je devais m'enfuir ou attendre. Puis il m'a parlé et il m'a ensuite demandé d'approcher. Je ne pouvais plus reculer, il y avait un bon moment maintenant que je l'observais, que je l'admirais, il était devenu un modèle pour moi. Puis j'ai senti à cet instant précis que quelque chose venait de changer. Quelque chose ne serait plus comme avant et je devinais facilement que ce ne pouvait être que pour le mieux. Il y avait dans l'air une "libération", une nouvelle vie qui m'attendait et qui m'ouvrait ses bras sans hésitation.

**

Il a tracé une croix sur la neige et quand je m'y suis finalement placé, il m'a demandé si je cherchais un trésor. Il m'a ensuite expliqué que sous cette croix se cachaient 8 trésors, "Ba Duan Jin". Une croix n'a pas vraiment de dessus ni de dessous, non? En fait, le trésor est en moi, c'est ce que j'en ai compris, et il m'a appris les "deux premiers trésors". Je les avais déjà pratiqués en le regardant faire, mais avec les explications, tout semblait si simple et clair en comparaison. Il a commencé à m'apprendre comment libérer mon "Ch'i", la respiration, par ces exercices. J'ai aussi appris que je pouvais me réchauffer, me calmer et bien d'autres choses par ces exercices.

J'ai du le quitter pour aller travailler, il valait mieux que j'évite d'être en retard. Aussitôt que j'ai eu terminé, je suis allé pratiquer.

-----

Deuxième leçon

Le souffle est en moi, en lui, en chaque être vivant, et je suis un être vivant, je dois apprendre à être un être vivant.

Le Ch'i est tout, il est partout, dans chaque chose. Il est Yin et Yang, et chaque chose est Yin et Yang parce que le Ch'i est en eux.

Je suis plus Yin que Yang, je dois apprendre à être Yang.

**

Nous avons répété un peu ce que j'avais vu à la première leçon et ensuite, j'ai encore appris de nouvelles techniques. Nous nous sommes surtout attardés sur le Ch'i par de nouveaux exercices mais aussi sur le coup de poing; comment le porter efficacement à sa cible et aussi comment l'accorder avec le Ch'i.

Mais ce qui m'a le plus fait avancer dans cet entraînement, je crois, c'est la remarque qu'il m'a faite quand je lui ai dit "je pense que je comprends". Je ne dois pas comprendre, je dois accepter, assimiler que toutes ces choses sont ainsi car même si je ne comprends pas, elles seront ainsi.

**

Le maître est venu à l'élève car l'élève était prêt à apprendre.
Je suis enfin prêt à changer ma vie, à m'élever vers autre chose.


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J'ai appliqué les notions que j'ai apprises avec Edelwën dans mon travail comme il me l'avait suggéré et j'ai tout de suite senti la différence. L'enseignement que je reçois doit me servir partout, pas seulement en combat.

Ma mère était inquiète quand je suis rentré. Elle disait que quelque chose avait changé dans mon regard. Je lui ai expliqué mes deux rencontres avec Edelwën et elle a été rassuré, quelque chose venait de changer aussi dans son regard à elle a cet instant. Elle me semblait apaisée.

-----
D'où je suis, parmi les gens "sans titre", nous entendons souvent parler des "grands", de ceux à qui nous devons le respect sans conditions. J'ai souvent entendu parler de Lady Lyalin, surtout depuis qu'elle s'était faite attaquer par un mage. C'est à ce moment là que j'ai entendu le nom d'Edelwën : Il était maintenant le protecteur officiel de Termalaine et l'escorte de la Lady.

C'est à ce moment là que j'ai commencé à l'épier.
Et si j'avais pu protéger ceux que j'aime?

-----

Enseignement du monastère de la Cascade Gelée, selon les préceptes de l'Ordre Ancien.

L'Ordre ancien ne vénère pas de Dieu. Il respecte les dieux humains parce qu'ils manipulent le Ch'i à la perfection. Partant de ce principe, les moines de cet Ordre respectent tous les Dieux et ont pour objectif de maitriser eux aussi l'énergie du Tout.

Cependant, les dieux humains détournent habituellement le Ch'i vers des buts précis qui sont Yin ou Yang, excès et manques. Lorsqu'il est dirigé vers un but, le Ch'i prend une teinte: On associe le bleu au Yin, la bonté et la protection, et le rouge au Yang, le mal et la destruction.


À ce moment de l'enseignement me vint une question.
Est-il possible de rester entre les deux ? D'être à la fois Yin et Yang en harmonie.

En réponse à ma question, mon maître me posa une autre question.
Pour qu'elle raison ferions-nous cela?

J'ai trouvé la réponse suivante:
Puisque notre but est de chercher à maitriser le Tout, tendre vers le Yin ou le Yang serait de rejeter une partie de ce tout.

Le Ch'i passe toujours par un point d'équilibre, par le centre. Et la seule voix vers la plénitude est la Voie du Milieu, celle où il n'y a ni excès, ni manque. C'est ce que l'Ordre Ancien respecte. Le bien et le mal sont, il ne peut en être autrement et, respirant au centre, nous les côtoyons sans les privilégier.

Une autre question me vint à cet instant.
Et si je privilégie le Yin au détriment du Yang?

Cette fois j'eus droit à une réponse plutôt qu'une question. Réponse qui m'éclaira grandement, comme si subitement je venais de comprendre tout le sens de cette Voie.
Si je privilégie l'un ou l'autre, j'entre en conflit. C'est comme si, au lieu de laisser mon Ch'i se balancer entre les deux, je cherchais à le retenir. La voie du milieu est source de sérénité. On choisit le bien ou le mal souvent par conviction, parce qu'on ne comprend pas l'origine de l'un ou l'autre. Pour choisir la Voie du Milieu, il ne faut pas ignorer l'un et l'autre, il faut connaître l'un et l'autre, non pas n'être ni l'un ni l'autre mais Être l'un et l'autre à la fois.

Puis je me suis inquiété, si je n'arrivais pas à être l'un et l'autre ? Et mon maître m'a rassuré à cette question muette. Il lui arrive à lui aussi d'être parfois un peu plus l'un que l'autre. Même une fois arrivé à la plénitude, il faut continuer de se questionner, de chercher le centre.

Pour que j'y arrive, je dois commencer par observer. Je dois désapprendre à juger et apprendre à observer. Je dois voir et accepter les deux parce que je ne peux rester indifférent aux deux. Tenter de rester indifférent serait comme essayer d'arrêter de respirer.


La vie est un cycle, un souffle. La naissance et la mort sont ses extrêmes et elle aura une phase de croissance, et une de décroissance. Briser la vie c'est briser ce cycle, c'est aller contre le courant. Voilà la raison pour laquelle le mal est rarement privilégié. Il s'oppose trop souvent à la pulsion vitale originelle. C'est la raison pour laquelle certains moines de l'Ordre Ancien se tourneront vers la vie plutôt que la mort, mais jamais l'inverse.

L'Ordre Ancien est un ordre de combattants. La raison en est fort simple: Pour pouvoir mener à bien son œuvre, ses membres doivent savoir se protéger lorsqu'ils ont à dire non, surtout envers le Yang.


J'ai appris bien d'autres choses également qu'il me serait plus difficile d'expliquer, bien que je les comprenne et que je les accepte.


-----

La première épreuve

Nous avons marché vers l'Est pendant l'enseignement, puis nous sommes arrivés à un volcan: L'endroit où la terre rend au ciel l'énergie qu'elle lui a transmise. Mon maître m'a dit que ce soir, j'apprendrais à ressentir le Ch'i. Si j'ai bien compris ... si j'échouais, je mourrais. Pourtant, je ne me sentais pas très nerveux et je n'avais nulle envie de rebrousser chemin.

Nous nous sommes donc approchés de ce volcan et j'ai senti le Ch'i, fort, puissant. Je suis
un être vivant, entre le ciel et la terre, l'enfant de cette union, le centre, le souffle passe en moi, à travers moi, et ma place est au centre. Je fais partie du Tout et le Tout me guide.

Il m'a bandé les yeux alors que nous étions sur une passerelle et il est parti plus loin. Je devais me laisser guider par le Ch'i et si je n'y arrivais pas, je tomberais très certainement et ainsi se terminerait ma vie. Mais je ne suis pas tombé, j'ai senti le souffle me guider. Même sans mes yeux, c'était comme si je voyais mon maître qui m'attendait l'autre côté. Puis il a retiré le bandeau.

Je me sentais de mieux en mieux, comme si ma compréhension des choses s'améliorait de minute en minute plus nous approchions de notre objectif.

Le feu est le Yang pur, amant de la terre. Nous avons rencontré un être de feu. Mon maître m'a dit qu'un jour je deviendrais comme lui, ou plutôt, comme les êtres endormis le disent, "un extérieur".

Nous avons continué, vers le centre de la terre, l'apogée du Yang, j'étais devant et me laissais guider par le Ch'i, je pouvais utiliser mes yeux mais ils ne m'étaient d'aucune utilité à ce moment, plus j'avançais et plus je ressentais les choses. Et nous sommes finalement arrivés.

Il m'a demandé de me placer sur une petite pointe, face à cet objectif que nous avions atteint, puis de pratiquer d'abord quelques coups de pieds en prenant bien soin d'y mettre la puissance du Ch'i et en sentant le Yang monter en moi. Après quelques coups, pendant que je frappais toujours le vide devant moi, il m'a dit de déchainer mon Yang, de le lâcher, de le découvrir, le connaître, à l'extrême. Je devais exprimer la colère, découvrir ses possibilités, ses limites. Je devais le libérer, oui, mais pas m'en nourrir. C'est ce qui a été le plus difficile je crois parce qu'une fois que j'ai réellement commencer à me laisser aller, je l'ai ressenti différemment, comme une sorte d'appel, comme si soudainement je Comprenais le Yang et l'attrait que certains ont naturellement pour lui. Comme mon maître me l'a demandé, je suis allé jusqu'au bout, j'ai tout donné, tout offert et, vidé, j'ai finalement arrêté, complètement en nage de par la chaleur de l'endroit et "l'exercice" que je venais de faire.

Je me suis senti apaisé. Selon mon maître, j'ai été en cet instant à l'unisson de l'univers, j'ai découvert le Grand Yang.

Pour pouvoir quitter ce Grand Yang, nous avons rejoins le petit Yin en allant se plonger dans l'eau fraiche. C'était la fin de cette leçon. Il me fallait maintenant méditer.


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Nyuuwa

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MessageSujet: Re: [Validé] Edailô Isilmë'Lómin   [Validé] Edailô Isilmë'Lómin Icon_minitimeVen 20 Mar - 0:07

Étude des points vitaux

Il existe plus d'une centaine de points vitaux qui portent tous des noms très orientaux. Ce sont les points où transite le Ch'i et plusieurs sont situés sur le méridien que l'on nomme Vaisseau Concepteur. Ce sont ces endroits précis que je dois attaquer avec mon propre Ch'i pour tuer un adversaire. Je dois également les travailler en interne pour libérer leur flot d'énergie.

Les six principaux sont:


1. Hui Yin, situé au niveau du périnée. C'est le premier point du Vaisseau Concepteur.
2. Ch'i hai (océan du souffle), situé à trois doigts sous le nombril. C'est le sixième point du Vaisseau Concepteur.
3. Zhong Ting, situé très près du plexus solaire. C'est le seizième point du Vaisseau Concepteur.
4. Tian Tu, situé dans le creu de la gorge à l'endroit où le larynx est accessible. C'est le vingt-deuxième point du Vaisseau Concepteur.
5. Yin Tann (aussi appelé troisième œil par certains), situé entre les deux sourcils. C'est à partir de ce point que l'on peut faire sortir notre âme de notre corps, il ne fait pas partie du méridien.
6. Bai Hui, situé au sommet du crâne. C'est le vingtième point du Vaisseau Gouverneur et c'est de celui-ci que le Ch'i descend en l'Être.


Tous ces points doivent être frappés en fonction des heures du jour ou de la nuit mais, je ne dois pas réfléchir aux heures et aux codes, je dois simplement me concentrer sur mon propre corps pour trouver où se loge l'énergie.

Maintenant, lorsque je médite, je dois faire circuler mon énergie entre ces six points en imaginant un cercle qui part d'entre mes jambes, monte jusqu'au sommet du crâne et redescend par mes reins. En faisant tourner le Ch'i de cette façon, je serai énergisé et, en répétant souvent cet exercice, je pourrai même soigner mon corps par ma seule volonté.

D'autres points :
Ming Meng (ou Porte de la Vie), situé sous la deuxième épineuse de la deuxième lombaire à la hauteur des sommets des crêtes iliaques (Je n'ai aucune idée de ce que c'est sensé être mais j'ai compris lorsqu'il me l'a pointé, c'est dans la courbure du dos, entre les reins). C'est de là que tout part, on peut paralyser ou tuer en frapper ce point avec le Ch'i.

Source Jaillissante, situé au centre entre la bosse du gros orteil et celle des autres orteils, dans le creux qui se forme lorsque l'on fléchit le pied. L'énergie de la terre entre en nous par ce point. On peut l'utiliser pour réanimer des gens sonnés.

Pour frapper avec le Ch'i :

Mes deux mains sont des portes d'entrée et de sorties du Ch'i. À la base de mon majeur se trouve le point d'entrée, le Ch'i circule ensuite sur l'extérieur de mon bras et le point de sortie se trouve à la base centrale de la paume de ma main, sur la grosse veine.

Pour contrôler l'énergie qui entre et celle qui sort, il y a un point précis. Lorsque je ferme le poing, l'endroit où mon annulaire, au centre de ma paume, se nomme Lao Gong (Palais du Labeur). Il est entre le point d'entrée et celui de sortie. Je dois sentir l'énergie souffler autour de cet point, entrer par le haut, sortir par le bas. Lorsque je frappe, je dois visualiser cette énergie, le Ch'i, qui sort et frappe aussi.


Introduction à la prochaine leçon

Je dois trouver cette frappe qui me permet de tuer, ce que les gens appellent "paume vibratoire".
Il n'y en a pas "une" mais bien huit et c'est à moi de choisir la bonne en fonction de l'endroit où je frappe. Toutes sont représentées par un animal : La licorne, le dragon, le faucon, le singe, le lion, le phénix, le serpent et l'ours.

Pour la prochaine leçon, je dois en pratiquer une : La paume écrasante du Lion.
Je dois également pratiquer quelques exercices de rapidité et de réflexes.


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Le hasard n'existe pas

Nous étions partis de Termalaine mon maître et moi pour ce qui s'annonçait être une nouvelle leçon. Au sommet d'un mont se trouvait un lieu tellurique où il m'a demandé de trouver l'entrée d'un sanctuaire. J'ai regardé partout sur le plateau sans rien trouver pendant qu'Edelwën me jetait des boules de neiges. Puis il m'a dit pour m'aider un peu de chercher en me laissant guider par le Ch'i l'endroit où il était différent. Je pense que j'avais tellement peur de le décevoir que c'est pour cette raison que j'ai mis tant de temps à trouver cette entrée. Plus je Voulais la trouver et plus j'avais peur de le décevoir, plus j'étais désorienté et, au final, je ne trouvais rien du tout.

Quand j'ai enfin trouvé ce sanctuaire, il s'est approché en formant un gros tas de neige à côté de lui, j'ai cru qu'il voulait encore m'asperger de neige et en plus il m'a dit de vite descendre avant qu'il ne me la jette alors évidement je suis descendu ... Pour me trouver couvert de neige alors que je descendais l'échelle...

Pendant que j'enlevais un peu la neige de mes habits, il m'expliqua que cet endroit était une sorte de refuge, un lieu sûr où la température se tenait un peu au dessus du point de congélation et où je pourrais me cacher si besoin est. À peine quelques instant après que nous y soyons entrés, la terre s'est mise à trembler sous nos pieds. J'ai cru qu'il s'agissait d'une perturbation d'ordre magique et, pendant que mon maître tentait de déterminer ce que c'était, ç'a encore tremblé et nous en avons conclu que quelqu'un était en train de forer sous nos pieds. Nous n'avons pas eu le temps de sortir, juste de se cacher et à cet instant, un immense ver est sorti de la terre en criant. Il a ensuite laissé place au silence, cherchant à déterminer où nous étions. Mon maître m'a demandé de me tenir prêt à courir lorsque le temps serait venu et lorsque la bête a commencé à bouger, il s'est mis à courir vers ce que je croyais être la sortie, donc j'ai fait pareil.

Sauf que je suis le seul à être ressorti, le monstre l'ayant pris pour cible. J'ai attendu quelques secondes, me disant qu'il s'en sortirait sans problème puis, voyant qu'il ne revenait pas, je suis redescendu après avoir bu une potion d'invisibilité. Ce que j'ai vu m'a stupéfait: Mon maître avait tenté de tuer le ver en le frappant sur un point vital mais la bestiole l'a attrapé en plein vol dans sa gueule. Tout ce que j'ai vu ensuite, c'est le monstre qui s'écrasait lourdement au sol à peine une seconde après.

Tout est devenu silence, je n'entendais que le son de ma propre respiration. Je me suis approché de la tête de l'immense insecte (ou animal?) et ce que j'y ai vu m'a paralysé l'espace d'un instant car je ne pouvais concevoir de perdre aussi brusquement mon maître. Il me restait tant à apprendre et j'étais si bien en sa présence, c'est comme si on venait de m'enlever mon père pour une deuxième fois. Il avait le ventre transpercé par deux des énormes dents de la chose maintenant morte. Ne voyant pas comment je pourrais le sortir de là, j'entrepris d'essayer d'ouvrir la gueule de la bête mais malgré tous mes efforts, je n'aurais pas pu le dégager de cette façon, je m'étonnais même d'avoir réussi à bouger d'une vingtaine de centimètres la mâchoire qui devait à elle seule faire 5 fois mon poids. Je pense que la douleur de la dent qui se déplaçait quand j'ai essayé de la soulever à fait revenir Edelwën à lui. J'étais un peu rassuré d'entendre le son de sa voix même si je ne savais toujours pas comment l'extraire de là.

Il m'a suggéré de briser les deux dents directement à la racine. L'idée m'avait effleuré l'esprit mais j'y avais rapidement renoncé car si je ratais mon coup, je le tuais. Finalement, ne voyant aucune autre solution et sentant qu'il ne me restait plus beaucoup de temps pour le libérer vivant, j'ai essayé. J'avais pratiqué la technique de la paume écrasante du lion mais je doutais tellement, j'avais tellement peur d'échouer, qu'il me fallu 3 coups pour arriver à casser la dent du bas. Je ne pouvais pas me permettre de faire la même chose pour celle du haut. La voix de mon maître me rassurait encore, il me parlait, me guidait. Je me suis placé en position pour casser la dent du haut puis j'ai fermé les yeux, j'ai fait le vide, je me suis senti plus calme, plus serein, je savais cette fois que je pouvais y arriver. Toujours avec la paume, j'ai tenté une frappe, mais pour cette dernière j'avais décidé de commencer par une frappe de la main gauche pour donner plus d'impulsion à la frappe de ma main droite. Le premier coup n'a fait qu'effleurer la dent mais le deuxième l'a brisée comme on casse facilement une brindille.

Maintenant que le vide était fait dans mon esprit, je pouvais réfléchir beaucoup plus efficacement. Je ne pouvais pas le sortir de là et le trainer jusqu'à Termalaine avec les dents dans son ventre, vu leur poids, celle du dessous serait tombée et celle du dessus l'aurait transpercé de bord en bord. Il fallait donc que je les retire mais il se viderait alors de son sang. J'ai donc préparé très rapidement mon sac avec une potion de soin et une trousse de soins pour le stabiliser. Tout aussi rapidement je l'ai tiré de sa prison, j'ai enlevé les dents, je l'ai soigné, j'ai ramassé mon matériel et je l'ai pris dans mes bras direction le dispensaire de Termalaine.

J'ai remis le corps inconscient de mon maître entre les mains des infirmiers puis je me suis un peu éloigné pour les laisser faire leur travail. J'avais également besoin de méditer un peu sur ce qui c'était passé. Même si j'avais réussi à le sortir de là, je n'étais pas satisfait, j'avais trop douté, trop eu peur. Les infirmiers m'ont dit qu'il devait rester au lit pour trois jours, qu'il serait bien remis ensuite. Je suis allé le voir un peu, il souriait. Nous avons discuté un peu puis je l'ai laissé dormir, promettant de revenir pour veiller sur lui.

Le hasard n'existe pas, je n'y crois pas, chaque chose qui arrive a une raison, un but, même si on ne le comprend pas. Cet évènement m'était destiné, je pense, il m'a permis de mettre à jour certaines de mes forces et de mes faiblesses. Cette leçon brusquement interrompue m'en aura offerte une autre.


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Leçon sur le Wu Wei

Il y a déjà plusieurs heures que je médite mais, comme Edelwën me l'a si bien rappelé, trop c'est comme pas assez, ce n'est jamais bon, encore plus quand notre objectif est la voie du centre... Je devrais prendre une pause...

Jusqu'à aujourd'hui j'ai du apprendre à observer mais, ce n'était pas assez, ce n'était que le début. Maintenant, je dois passer au Wu Wei ou Non-intervention. Le Wu Wei n'est pas la non-violence ni l'indifférence. En fait, il n'existe pas réellement de mot dans cette langue pour le traduire. C'est un état dans lequel nous sommes spectateur, comme dans l'observation, mais cette fois spectateur et acteur de nous-mêmes, sans ego et en totale harmonie avec l'Univers. Il est normal pour tout individu d'avoir un égo, d'être égoïsme, c'est une "force" qui lui permet de vivre, de se préserver, pour l'évolution et la procréation. Par contre, notre but étant de nous élever au dessus des considérations matérielles et sentimentales afin de ne pas en être les esclaves, nous devons apprendre, tout d'abord par la méditation, à atteindre l'état du Wu Wei, état qui nous deviendra naturel par la suite.

Pour réagir de la meilleure façon possible à une situation, il faut savoir la vivre en faisant abstraction de soi, en l'étudiant de l'extérieur comme un spectateur, afin que nos jugements soient détachés de nous-mêmes, dénudés de notre égo. Ce détachement nous permet de transformer l'observateur en élément passif: Nous n'intervenons pas pour pouvoir ainsi percevoir instantanément la situation dans sa vérité. "Lorsque cet état est appliqué à la vie de tous les jours, à chaque seconde, le moine entre dans une sorte de contemplation agréable du monde, sachant profiter de tous ses aspects sans en être esclave."

"Nous ne rejetons pas les sentiments. Nous les laissons nous traverser, choisissant ceux qui nous plaisent, et les vivant avec l'intensité adaptée." L'excès nuit, tout comme le manque. Celui qui ne domine pas ses émotions et intervient est facilement contrôlé par ses sentiments. Il existe plusieurs façons de pousser à l'extrême ces sentiments pour aller jusqu'à faire perdre son contrôle à une personne.

La question est alors: Comment se détacher de ces émotions, de ces évènements qui nous ont marqué, de nos craintes, nos colères, nos peurs? Il faut apprendre à devenir un "Être". L'animal apprend par la douleur ou le plaisir. L'Être peut observer une situation et déduire si elle sera plaisante ou non. Pour l'observer, il faut se détacher, pour se détacher, il faut devenir l'Univers.


Plus mon maître m'apprend et plus tout me semble clair. Pourtant, je dois travailler très fort pour appliquer ce savoir, cela m'est difficile, j'ai trop de peurs, trop de mauvais moments qui me prennent par surprise et m'empêchent d'aller plus loin. Je vais devoir isoler une à une ces craintes pour pouvoir les affronter, les éliminer et passer enfin à autre chose. Lorsque j'aurai réussi ça, je crois que je ne serai plus très loin de cette félicité dont il m'a parlé.

Selwyn, l'ami de coeur de mon maître, était avec nous lors de cette leçon. Edelwën nous a demandé de nous placer sur un rocher en face d'un lac. Nous avons tout d'abord harmonisé notre Ch'i à l'aide de quelques mantras puis il nous a guidé dans notre méditation en nous parlant, en nous donnant des consignes, en nous disant ce qu'il fallait visualiser. Je me suis senti très, très détendu, encore plus que dans mes précédentes méditations. J'ai compris certaines choses qui restaient encore obscures à mon esprit. J'ai compris aussi ce que c'était que d'être l'Univers, de trouver sa place entre le ciel et la terre. Je ne voulais plus quitter cet état de sérénitude mais l'exercice a pris fin et déjà j'ai senti que quelque chose se brisait doucement même si j'étais encore serein.

C'est pourquoi je vais encore méditer tout à l'heure, je dois pratiquer encore, me rapprocher de cet état. Mon maître a ajouté que lorsque nous profitons de cet état, plus rien ne peut nous atteindre : ni maladie, ni blessure, ni l'âge.

"Lorsque toute peur a disparu, la vie n'est que sérénité."


Je pense que la peur qu'il me sera le plus difficile de maîtriser sera celle de décevoir mon maître ou de le perdre. Il m'a tellement appris, il a tellement fait pour moi, je voudrais à tout prix qu'il soit fier de moi et, paradoxalement, c'est ce qui m'empêche le plus d'y arriver car cette peur me bloque.

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MessageSujet: Re: [Validé] Edailô Isilmë'Lómin   [Validé] Edailô Isilmë'Lómin Icon_minitimeVen 20 Mar - 0:18

La désertion de l'âme

Même si le terme n'est pas très adapté car l'âme ne déserte rien du tout... Cette technique me permettra d'emporter avec moi mon corps énergétique lors de la méditation. Mon corps physique deviendra de cette façon presque intangible. Comme il me l'avait dit, il me faut plusieurs heures avant d'y arriver mais, avec la pratique, je devrais y arriver presque instantanément, par ma seule volonté ou presque.


J'ai hâte d'en être capable, peut-être un peu trop même. Edelwën m'a dit que lorsque j'aurais atteint le Wu Wei, j'en serai rendu à ma phase Shen (le Ciel, l'Esprit). Mais je ne dois pas me presser d'arriver à cette étape, je dois les vivre entièrement une à une, je dois maîtriser chacune d'elles avant de passer à la suivante. Après le Shen, je serai aussi maître. Le sourire qui a illuminé ses lèvres lorsqu'il a dit que ce serait sa plus grande fierté a calmé une partie de mes craintes et en a attisé une autre. J'étais si bien en cet instant, je sentais encore la sérénité de notre méditation à travers tout mon corps et la fierté déjà présente que je lisais sur son visage me comblait.

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Liosten

D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours habité Liosten. Je sais que je n'y suis pas né, j'ai parfois quelques images d'une autre vie dont je n'ai aucun souvenir. Je vois des arbres majestueux, mes parents et cet elfe qui leur ressemble tant mais, je n'ai jamais eu de frère, je pense qu'ils m'en auraient parlé. J'étais probablement trop jeune pour avoir des souvenirs de cette vie là. Liosten, donc, ma mémoire ne peut reculer plus loin que ça. C'est là que je dois commencer. Mes premières peurs sont là, elles sont presque toutes là d'ailleurs: La peur des armes, la peur de perdre, de décevoir, de la douleur et tant d'autres encore. J'ai appris à surmonter quelques unes de ces peurs, comme celle des armes et de la douleur par exemple, mais certaines persistent, tenaces. Je n'ai jamais remis les pieds là-bas depuis le massacre. C'est le moment, je dois y retourner.

Elle n'a pas changée, toujours aussi froide, morne, c'est du moins l'impression qu'elle me laisse. Le Yang y est très fort, ça c'est évident. J'ai revisité la ville jusque dans ses moindres ruelles, toutes celles où j'avais marché et en terminant par celles que j'avais vues couvertes du sang d'elfes innocents. Tout cela pour quoi? Pour l'erreur d'une seule. Je ressentais beaucoup de colère dans cette ville, de tristesse, et c'étaient les miennes. Je devais me détacher de tout cela. Je l'ai d'abord fait par la raison puis, ensuite, par la méditation. Je crois bien que j'y suis parvenu. Les souvenirs resteront toujours présents mais leurs sentiments ne m'envahissent plus. Je ne ressens plus cette haine qui me rongeait.

Je pense que j'ai déjà là franchi une étape.

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Termalaine

Termalaine, tendre citée Yin à travers le Yang. Je n'ai pas vécu encore bien des années là-bas et pourtant je m'y sens beaucoup plus chez moi que n'importe où ailleurs. Une pointe de tristesse persistait par contre dans l'air lorsque je repensais à ma mère. Je suis encore une fois retourné à ce qui était notre maison; Elle avait été donnée à de nouveaux réfugiés peu après que ma mère soit partie. Je me suis installé derrière, dos au mur de pierre, puis j'ai médité à nouveau, comme à Liosten. Enfin, non, pas comme à Liosten, c'était très différent, beaucoup plus Yin. Je suis devenu l'Univers pendant cette méditation là, j'étais parfaitement serein. Non seulement je m'étais à nouveau élevé au dessus des considérations matérielles mais, en plus, j'avais réussi à laisser mon corps énergétique quitter mon corps physique avec beaucoup plus de facilité que précédemment.

Ce qui me tracassais le plus ici, c'était la peur de décevoir. Je savais que beaucoup de regards étaient tournés vers moi. Bon nombre de personnes, surtout les elfes, suivaient mon évolution avec attention et plusieurs disaient même depuis longtemps que je serais la protecteur de la Duchesse, au même titre qu'Edelwën est le protecteur de Lady Lyalin. C'est un rang que je n'avais imaginé avoir en devenant l'élève de cet homme que j'avais toujours admiré. Je savais très bien que la meilleure façon de décevoir tout ce monde était justement... la peur de les décevoir. Il fallait que je laisse ce sentiment me traverser comme les autres afin de passer à autre chose. J'ai quitté ce mur de pierre où j'étais installé pour marcher jusqu'à l'endroit où j'avais si longuement observé le moindre des mouvements de mon maître. Je me suis tenu debout sur la pierre qui fait face à l'eau puis j'ai médité un peu dans cette position. J'ai ensuite réfléchit à tous les évènements qui s'étaient produits dans ma vie, d'aussi loin que je m'en souvienne, puis un sourire se posa sur mes lèvres lorsque j'ai enfin remarqué moi-même tout le progrès que j'avais fait depuis l'arrivée d'Edelwën dans ma vie.
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MessageSujet: Re: [Validé] Edailô Isilmë'Lómin   [Validé] Edailô Isilmë'Lómin Icon_minitimeVen 20 Mar - 22:47

Il y a, de l'autre côté de cet océan, un autre continent. J'en ai un peu entendu parler alors que nous allions, mon maître et moi, passer un peu de temps dans une ville au sud de la nôtre. Des gens venant d'une ville encore plus au sud, là où il n'y a pas de neige, disaient qu'un bateau s'y rendait régulièrement. Ils ont parlé, entre autre, d'une ville immense (comparé à celle où nous étions...)
J'ai ressenti à ce moment une envie que j'avais cru disparue... celle de voyager.
J'en ai longuement parlé avec Edelwën car je ne souhaitais pas mettre fin à mon entrainement et, en même temps, j'avais réellement un désir d'en apprendre plus sur les autres cultures de ce monde, les autres façons de vivre...
Nous en sommes venus à un accord, tout naturellement, comme s'il était dans l'ordre des choses que je parte à ce moment.

Je retournerai le voir bientôt, sans aucun doute ...
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MessageSujet: Re: [Validé] Edailô Isilmë'Lómin   [Validé] Edailô Isilmë'Lómin Icon_minitimeDim 22 Mar - 17:58

Le chemin jusqu'à Elrinda a été relativement court comparé à la durée du voyage en bateau. J'ai pu profiter de ce périple marin pour exécuter maintes fois diverses techniques de combat et les huit trésors mais, j'en a surtout profité pour observer l'océan et ressentir son énergie.

Lorsque nous approchâmes de la côte, quelle ne fut pas ma surprise de me retrouver face à un village encore plus petit que Termalaine. Une fois à terre, j'entrepris donc de trouver la ville la plus proche. Je dus demander mon chemin à un homme que je croisai sur la route. Il décida de m'accompagner jusqu'à destination. Ma première surprise sur ce nouveau continent fut de voir la compagne de cet homme l'embrasser sans aucune gêne en public. La deuxième fut de voir à quel point les femmes (même les femmes elfes!) sont parfois si peu vêtues. Finalement, ce n'est pas dans une ville que je me retrouvai mais dans un monastère. On m'a dit que je pourrais y rencontrer maître Zao. J'ai bien hâte de faire sa connaissance.

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Lettre à Edelwën

Il y a un moment déjà que je suis parti et je dois avouer que vous commencez à me manquer. En fait, surtout depuis que j'ai croisé cette elfe... Elle ressemblait tant à celles qui n'avaient aucune confiance en vous, en nous, celles qui avaient essayé de nous "sauver" pour nous ramener à notre "nature elfique". Elle parlait un peu vite notre langue et j'avais du mal à suivre. J'aurais aimé que vous soyez là en cet instant... Elle a été très gentille, elle a soigné les blessures que je m'étais faites récemment lors d'un combat, elle m'a invité à la citée elfique mais, plus je l'écoutais parler et plus je ressentais le besoin de m'éloigner de cette femme. Je pensais reprendre le bateau aujourd'hui puis, finalement, j'ai décidé de vous écrire une lettre. Je resterai encore au moins quelques jours dans la région, en espérant y rencontrer maître Zao.

Au revoir
Eda.

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MessageSujet: Re: [Validé] Edailô Isilmë'Lómin   [Validé] Edailô Isilmë'Lómin Icon_minitimeLun 23 Mar - 13:44


**Retour au BG**



Conclusion avant le long chemin (vers la parfaite sérénité)


Il était temps pour moi de passer à une autre étape.

Nous sommes partis, mon maître, Selwyn et moi, vers ma nouvelle épreuve, celle qui me mènerait à la transmutation. Je devais trouver la "pierre philosophale", cette pierre que les alchimistes recherchent tant et que si peu trouvent. Cette pierre, elle était en moi, elle a toujours été en moi, nous n'allions ailleurs que pour m'aider à mieux le comprendre, dans un endroit qui me permettrait de pousser à bout tout ce que j'avais appris en compagnie de mon maître. C'est un pas dans la transmutation vers la vie éternelle que je devais faire.

Le paradis précède parfois l'enfer. L'important est de savoir revenir au paradis.
Nous sommes passés dans un petit coin de paradis, que je connaissais déjà d'ailleurs. J'y étais venu avec Kayne et Valewyn... Kayne m'avait défendu de traverser le portail au fond. Je savais maintenant que c'était là, "l'enfer". C'est dans cet endroit que je devrais user de toutes mes techniques pour arriver à ressortir entier. Mon maître m'a expliqué encore quelques affaires avant de me demander de traverser. Selwyn semblaient inquiète, Jaï s'était inquiétée un peu aussi en nous voyant partir de la ville et moi, j'étais parfaitement calme devant ce portail, même après l'avoir traversé. Je savais qu'Edelwën ne m'aurait pas jeté vers la mort, il ne m'aurait pas amené ici s'il ne m'avait pas cru capable de me rendre jusqu'au bout.

J'ai combattu du mieux que j'ai pu, et, non, mieux encore, j'ai tout donné. Ils ont failli m'avoir une fois mais je me suis repris, puis j'ai continué. Jusqu'au bout. Jusqu'à ce qu'Edelwën me dise d'arrêter. À cet instant, j'ai douté l'espace d'une seconde: Et si j'avais échoué? Nous sommes revenus sur nos pas pour retourner au paradis. Puis il m'a dit qu'il était temps pour moi de me laver tout cela et de méditer sur ce que je venais d'accomplir. Il m'a demandé de prendre place dans la chute en disant qu'il avait vu tout ce qu'il voulait voir. Je me suis installé sous la cascade, l'eau frappant ma peau, puis j'ai laissé mon maître guider ma méditation.

J'étais épuisé mais parfaitement serein. Il m'a mené vers tous les instants que nous avions vécus ensemble, depuis le début, depuis mes tous premiers gestes hésitants dans la neige, mes entrainements le soir, caché dans un coin après mon travail de la journée. Toute la volonté qui m'a poussé à continuer et croire que derrière chacun de ces gestes, je trouverais une voie.
J'étais prêt pour la métamorphose, pour "que la chrysalide devienne papillon". J'ai revécu tous les instants de ma vie, de ce qui a fait de moi ce que je suis aujourd'hui. J'ai regardé mes anciennes peurs, mes désirs irraisonnés, mes doutes et je les ai laissés partir dans le courant.

"Tu as appris à maitriser ton corps, tu as appris à maitriser ton esprit. Par le Ciel et la Terre, par le Souffle, tu es devenu un Être Vivant, un Être Éveillé. Ton corps est Énergie. Il est l'Univers. Tu es l'image du Tout, tu es le Tout." Je suis ce que je rêvais d'être lorsque je faisais ces mouvements dans la neige à Termalaine.

Puis il m'a dit ce que j'avais déjà découvert par moi-même : Je n'étais pas sur le point de l'accomplissement ultime, je ne suis qu'au début, sur le seuil, devant une longue route que je devrais, à un moment ou un autre, faire seul.

Je ne ressentais plus rien, ni la fraicheur de l'eau, ni ses coups sur ma peau, je n'entendais que sa voix qui me guidait vers ce qui me semblait si près maintenant. Il ne me restait qu'à L'accepter, qu'à Le prendre, Le devenir, Être.

J'ai senti les énergies envahir mon corps mais cela n'avait rien d'une invasion malsaine, c'était la conclusion du chemin que j'avais parcouru jusqu'ici, la conclusion qui me permettrait d'aller plus loin encore. Le Ch'i s'exprimait enfin en moi, par moi.

Puis il m'a dit ... cette chose ...

Que je n'oublierai jamais.


--

Je suis resté sous l'eau encore un moment après qu'il eut terminé de parler, je me suis laissé le temps de vivre un peu cette nouvelle sensation, de revoir les derniers évènements qui m'avait conduits jusqu'ici. Le temps aussi de me remettre de l'émotion de ce qu'il venait de me dire car, oui,
nous avons encore des émotions. Il est faux de penser que nous ne ressentons plus rien. Nous ne nous laissons pas mener par nos sentiments, la différence est là. Et elle est grande.

Je me suis levé puis j'ai revêtu mon nouvel habit, prêt pour cette nouvelle étape.
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MessageSujet: Re: [Validé] Edailô Isilmë'Lómin   [Validé] Edailô Isilmë'Lómin Icon_minitimeLun 23 Mar - 13:53

[BG]

Les innocents doivent toujours payer pour les erreurs des autres.


[...]

Le faucon s'est transformé en elfe... le genre d'elfe qui me fait haïr ma race... Après un moment elle s'est mise à nous insulter Sana et moi. Sana parce qu'elle est semi elfe et moi parce que je ne lui parlais pas en elfique. J'ai ressenti une colère telle que je n'en avais jamais ressenti monter en moi. L'elfe nous disait que l'enfant allait mourir. Des elfes, cette race qui se croit si noble, si supérieure, allaient tuer une jeune fille de sept ans sans défense. Pourquoi ? Pour les erreurs d'autres humains dans le passé...

[...]

Je ne ressentais plus rien d'autre que l'envie de tuer cette elfe qui me rendait presque malade rien qu'à la regarder. Je lui avais attrapé les poignets, deux ou trois mouvements de plus de ma part et j'aurais probablement pu la tuer... Heureusement que Sana était là... L'elfe est partie. Je l'ai cherchée un peu, pas très longtemps, puis je me suis lancé à la recherche de l'enfant en suivant la direction que prenait un faucon qui venait de m'attaquer et qui n'avait pas apprécié le coup avec lequel j'avais répliqué. J'ai trouvé un tas de branches et de feuilles que j'ai défait pour trouver le corps inconscient non pas d'un mais deux enfants. Sana m'avait rejoint et nous avions convenu que je devais les apporter au plus vite dans un hôpital donc je suis parti devant...

[...]

J'ai beaucoup parlé avec Sana, ça m'a fait énormément de bien. J'ai retrouvé mon état de sérénité mais quelque chose à changé. Sana m'en avait glissé un mot. Mon regard, elle avait eu peur de mon regard quand je me suis dressé contre l'elfe qui nous insultait. Mon regard a changé à cet instant, je l'ai senti aussi. D'ailleurs il n'est toujours pas redevenu comme avant. Je ne sais pas si ce changement sera permanent, il faudra que je prenne le temps de méditer longuement sur tout ce qui s'est passé...

...avant que cette haine ne s'installe pour de bon.
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