[Validé] Linuheyr Lagohuone (Lyr)

_Informations personnage :

Compte joueur : Cat Aracte
Nom du personnage : Linuheyr Lagohuone
Age : 41 ans.
Répartition des niveaux : Moine 16, Assassin 4. (au niveau 40 aucune idée, ça dépendra de l'évolution dans le jeu)

_Description :

Un elfe fin aux cheveux courts et sombres. ses mouvements semblent fluide, mais il n'a pas l'air bien costaud. De taille moyenne pour un elfe, il parle souvent tout bas.
Plutôt réservé, il peut rester longtemps à observer les gens sans alimenter la conversation. Le regard froid qu'il porte sur les choses ne laissent pas deviner d'élans, ni de sympathie, ni de compassion pour les êtres qui l'entourent.


_D'après le formulaire d'Alita :

D'apparence ordinaire, il n'attire pas spécialement l'attention, n'inspire pas vraiment confiance.
Sa famille est probablement encore dans sa ville de naissance, il n'a plus de contacts avec elle depuis longtemps.
Son plus grand regret est probablement le fait qu'il n'a que peu de pouvoir de séduction.
Les nunucheries romantiques l'écoeurent, en revanche les jeux du vent dans les obstacles naturels ainsi que l'odeur du vin le fascinent.
Il a l'habitude de garder la tête baissée, même quand il s'adresse à des gens. Il parle souvent à voix basse.
Plutôt rationnel, il n'est pas vraiment pieux.
Pragmatique, il ne se remet pas en cause, et fait ce qu'il doit faire.


_Bribes d'histoire :

*
Lyr, enfant.


Les rues boueuses défilent à mesure que mes pas se succèdent. L'air de la journée qui décline est empli de plaintes et de chuchotements. Les masures grossières élargissent leurs ombres, refermant de ténèbres agressives les ruelles étroites qu'elles encadrent. Une main surgit, m'agrippe, m'attire avec violence dans une sombre impasse. Elle veut de l'or, et dans sa précipitation, relâche un instant sa prise. C'est la fuite, éperdue. Les coins se succèdent, pris au plus court dans l'espoir de perdre mon poursuivant dans le labyrinthe de la ville basse. Un bref regard en arrière. Il a disparu. Je tourne un dernier coin afin de me reposer à l'abri d'une impasse invisible. Pas cette fois. pas de repos, l'endroit est déjà occupé. Je vois trois silhouettes, et un long couteau qui glisse le long d'une côte, laissant s'échapper un râle jusqu'au sol déjà détrempé de rouge. Ma retraite est coupée, le couteau s'avance.
_Que fait-on de lui ?
Silence, puis finalement.
_On l'emmène.


*
Lyr, des années plus tard.

Le maître est mort. Comment, cela importe peu. Tout le monde peut voir son corps exposé dans l'atrium. Il est bien mort. Qui briguera sa place ? Combien tomberont avant que l'un des prétendants se révèle suffisamment fort pour restaurer l'ordre ? Le temple résistera-t-il à ses ennemis pendant ce temps ? Autant de questions dont il est plus sage d'éviter la réponse. Il vaut mieux partir, quitte à être considéré comme traitre ou déserteur. Le monde est vaste et son chemin peut être tracé partout à sa surface. Cherchons un chemin à tracer, loin d'ici.


*

Lyr, quelques temps après.

Pendant des heures,la pluie a battu la terre jusqu'à ce qu'elle soit boue. L'infime éclat du jour s'évanouit à présent dans les noirs nuages vespéraux, atténuant légèrement les ombres des silhouettes rassemblées. Au milieu d'elles, gît les contours d'une anémone, dessinée à même le sol du bout de mon doigt ganté. Je suis accroupi près du symbole, et le regard du grand guerrier en armure pèse sur mon épaule gauche.
Nous attendons une dernière opinion.
Enfin, une voix chantante et féminine me caresse l'Oreille droite.
_Nous embarquerons alors... Quelle coiffure sied à une dame en croisière ?


(Si des Dms veulent des précisions, n'hésitez pas à me contacter)
[Edit, mise en page bizarre corrigée + ajout des informations d'après le formulaire d'Alita]

*
Frêle silhouette.

La frêle silhouette marche, apparemment sans se presser. Pourtant, le paysage défile rapidement autour d'elle. Capuche rabattue, tête baissée, elle progresse sur la route qui fend les collines de Merégrinn. Son pas se hâte un peu, juste le temps d'éviter la charge d'un boeuf ou d'un autre. Tout de sombre vêtue, elle va, enveloppée d'une cape au noir peu profond. Elle s'arrête devant les portes d'Astria, où de nombreuses personnes ont l'habitude d'échanger saluts et nouvelles. Là elle s'adosse au mur d'une bâtisse et s'immobilise, tête inclinée vers le sol. Nul besoin d'en faire plus, car les dernières rumeurs et faits marquants du royaume virevoltent dans l'air autour, jusqu'à pénétrer les longues oreilles de la frêle silhouette.


*
Convalescence.

Les légionnaires, prudents, arrivent sur l'endroit de l'embuscade. Des corps jonchent encore les lieux. Sous les feuilles, l'un d'eux respire faiblement. Sans délais, il est porté jusqu'à la ville. Inconscient quelques heures, il finit par se réveiller, grâce aux bons soins des guérisseurs. Une méchante blessure à la tête bandée, le convalescent apprend les nouveaux troubles qui agitent l'île.

*
Attente.

Une frêle silhouette immobile est assise sur l'herbe verte et fraîche. Une lance repose sur son épaule, et un capuchon sombre est rabattu sur son visage. Dans la plaine, une légère brise progresse, pliant les brins d'herbe au fur et à mesure de son avancée. Finalement le jeu du vent vient se briser sur la personne assise. Celle-ci en profite pour relever à peine sa capuche. Puis ses mains se lancent dans une série de minuscules exercices de voltige.
Un battement sourd monte dans le lointain. A mesure que les secondes passent, il s'intensifie. Bientôt, un lourd cavalier, armé d'une rapière aux reflets bleus, passe au galop à travers la plaine. La silhouette à la lance se relève d'un bond et part à sa poursuite, à la vitesse de l'éclair.

*
Mithridatisation

Le sable humide s'assombrit.
Le grondement des vagues marines s'éloigne à mesure que la marée baisse. Sur un rocher plat, quelques feuilles, tiges et fruits verts sont disposés avec soin. Autour, la bruine glace l'air du soir levant.
Une main s'empare d'un petit fruit vert. A l'aide d'un ongle acéré, elle arrache un morceau de la chair végétale.
Sans se presser, elle mène ce morceau droit vers la lèvre supérieure.
Elle s'arrête là.
Juste le temps pour le nez d'humer la chose.
Puis, rapidement, la main s'en va abandonner le morceau de fruit, au creux de la langue.
Le mangeur, assis en tailleur, ferme alors les yeux.
Ses sens se concentrent sur la dégustation.
Un temps imprécis passe.
Une légère pulsation nait dans le haut du crane.
La douleur tente d'aller croissante, mais la voici déjà combattue.
Bientôt circonscrite, elle s'éteint.
L'être prend une respiration profonde.
Et encore, sa main part à la rencontre de l'un des végétaux exposés devant lui.